La dyscalculie, qu'est-ce que c'est ?

L’objectif de ce site est de mieux faire connaître la dyscalculie aux professeurs des écoles en les sensibilisant à ce trouble des apprentissages chez leurs élèves de maternelle.

 La prévalence de la dyscalculie est estimée entre 2 et 6 %.

 Concrètement, cela veut dire que sur une classe de 30, au moins un élève est concerné par la dyscalculie.


la dyscalculie, un trouble des apprentissages

Un trouble des apprentissages, qu'est-ce que c'est ?

Il s’agit d’un trouble spécifique qui peut concerner l’acquisition de la lecture, de l’orthographe, des gestes complexes ou du calcul. On parle alors de dyslexie, dysorthographie, dyspraxie ou dyscalculie.

 

Leur origine serait développementale, c’est-à-dire qu’une anomalie dans le développement du cerveau aurait eu lieu à l’étape de réorganisation cérébrale.

Quels sont les critères ?

Les critères pour diagnostiquer un trouble des apprentissages sont les suivants :

  • les difficultés en mathématiques persistent depuis plus de 6 mois malgré des mesures mises en place.
  • ces difficultés ont des conséquences sur les performances scolaires ou sur la vie quotidienne.
  • les compétences scolaires des enfants sont inférieures à celles attendues dans ce domaine
  • ces difficultés commencent durant les années d’école ou se manifestent plus tard (l’enfant peut arriver à compenser ses difficultés pendant plusieurs années, puis arrive un moment où les exigences de l’école sont trop « fortes » par rapport à ses capacités).
  • les difficultés ne s'expliquent pas mieux par un déficit intellectuel, perceptif, psychiatrique ou d’autres troubles neurologiques. De même, les difficultés ne s’expliquent pas non plus par un environnement peu stimulant, une mauvaise maîtrise de la langue française ou un enseignement inadapté.

Et la dyscalculie dans tout ça ?

On utilise le terme de dyscalculie quand ce sont les réseaux de neurones impliqués dans le calcul qui sont concernés par ce dysfonctionnement.

 

Ce dysfonctionnement se manifeste par des difficultés à maîtriser le sens des nombres, les faits numériques, le calcul ou le raisonnement mathématique.

On retrouve alors une ou plusieurs difficultés dans :

  • le traitement du nombre (dénombrement, décomposition des nombres en unités, dizaines, centaines…)
  • la maîtrise des opérations arithmétiques (addition, soustraction, multiplication, division)
  • la mémorisation des faits arithmétiques (par exemple, le fait de pouvoir chercher dans sa mémoire le résultat de 5+5=10 plutôt que de le calculer).
  • la résolution de problèmes
  • la géométrie (tracer des droites ou mesurer un angle sont des difficultés qui apparaissent souvent au collège)
  • des difficultés pour les activités de la vie quotidienne qui impliquent des nombres : rendre la monnaie, lire l’heure, apprendre les dates en Histoire...

On ne peut donc pas supprimer ni « guérir » la dyscalculie, puisqu’il s’agit d’un dysfonctionnement neuronal.

EN RÉSUMé... la dyscalculie

• La dyscalculie est définie comme un trouble spécifique des apprentissages
avec un déficit du calcul.

• Son origine proviendrait d’un dysfonctionnement des aires cérébrales
impliquées dans le calcul.

• On ne peut pas supprimer la dyscalculie mais on peut aider l’enfant à surmonter ses difficultés en proposant des adaptations.

conséquences sur les apprentissages et la vie quotidienne

Les troubles associés

Même si on parle de "trouble spécifique", dans les faits, un trouble des apprentissages est souvent associé à d’autres « dys » (dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dysgraphie). Ainsi, la dyscalculie se rencontre fréquemment chez des enfants dyslexiques.

 

La dyscalculie semble être aussi associée à des troubles du comportement comme le TDAH (Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité).

 

D’autres études mettent en corrélation la dyscalculie avec une mauvaise estime de soi, une anxiété concernant les mathématiques ou une mauvaise mémoire de travail visuo-spatiale.

 

• La dyscalculie est parfois associée à un TDAH (Trouble déficit de l’attention/hyperactivité) ou à une dyslexie.

 

• Elle peut aussi engendrer une mauvaise estime de soi, une anxiété pour les tâches mathématiques et une mauvaise mémoire visuo-spatiale.

La dyscalculie en image

Cette vidéo présente en quelques minutes quelques caractéristiques de la dyscalculie, par exemple, les difficultés pour effectuer des opérations en ligne, pour estimer des quantités, pour intégrer le concept de centaines, dizaines, unités ainsi que le recours à des stratégies de comptage à l'aide des doigts à un âge où elles devraient être abandonnées.

Dyscalculie primaire ou dyscalculie secondaire : quelles différences ?

On parle de dyscalculie primaire quand celle-ci se rapporte exclusivement aux mathématiques. Elle affecte la maîtrise du sens du nombre, les données chiffrées ou le calcul. L’enfant peut avoir des difficultés pour :

  • traiter des quantités non symboliques (comme percevoir des petites quantités, estimer des quantités ou comparer des quantités). C’est un déficit du sens du nombre.
  • accéder au sens du nombre à partir des codes symboliques arabe ou oral
  • traiter les représentations symboliques du nombre (écrire ou lire des nombres arabes, écrire des nombres sous la dictée).
  • dénombrer

On parle de dyscalculie secondaire quand un autre trouble cognitif s’ajoute aux difficultés observées en mathématiques : ce trouble peut être lié à une déficience intellectuelle, sensorielle ou praxique (par exemple, un enfant avec une déficience intellectuelle, avec une surdité, avec une dyspraxie…), à un trouble du langage oral, à un trouble visuo-spatial ou un trouble de la mémoire.

 

Ainsi, l’enfant aura des difficultés pour :

 

  • apprendre la comptine numérique, associer les noms des nombres à leur représentation en chiffres arabes, comprendre des problèmes, mémoriser des faits arithmétiques (exemple : 2+ 2 = 4).
  •  s’organiser au niveau spatial lorsqu’il compte (l’enfant compte plusieurs fois le même objet, en oublie), poser des calculs, identifier des quantités grâce au subitizing.
  •  mémoriser des stratégies de calcul

en résumé

Il existe plusieurs formes de dyscalculie.

La dyscalculie primaire concerne uniquement des difficultés en mathématiques.


La dyscalculie secondaire est associée à un autre trouble cognitif.

Ces troubles associés peuvent concerner la langue orale, les fonctions visuo-spatiales ou encore la mémoire.